Pendant toute l’année 2010, nous éprouvé divers problèmes avec les véhicules que nous utilisons quotidiennement. La « combi » rouge qui a plus de 25 ans n’était plus fiable et était même dangereuse. Les réparations étaient coûteuses, fréquentes et nous perdions ainsi un temps dans divers garages afin de tenter de le faire réparer. Nous avons finalement fait réparer une autre « combi » bleue que nous n’utilisions plus depuis deux ans. Ces réparations ont été plus ou moins bien effectuées et ce camion n’est pas entièrement fiable. Or, récemment, nous avons reçu des dons inattendus de la part de deux organisations, soit Un enfant au Pérou et la Fondation formons une famille, ce qui permettait l’achat d’un véhicule neuf. Afin d’économiser le coût de taxes, nous avons fait cet achat par le biais de l’archevêché d’Arequipa. Or, ces procédures s’avèrent parfois laborieuses et cinq mois plus tard, nous attendons toujours le véhicule. Il devrait vraisemblablement parvenir au centre en mai prochain.
Cela fait déjà plus d’un mois que les enfants de la Casa Hogar ont entamé leur entrée scolaire. Les deux plus jeunes de la maison (âgés de 5 ans) ont intégré le jardin d’enfants « du Pain de vie », à deux pas de la Casa. Douze enfants ont regagné les bancs de l’école primaire Euroamericana Niño Jesus, qui se trouve dans les locaux de la paroisse et huit jeunes se sont inscrits dans le secondaire, quatre à l’école CIRCA de Mariscal Castilla et quatre autres à l’école de Juan Pablo School située dans le centre historique d’Arequipa.
Pour les étudiants, six d’entre eux ont également réintégré les bancs des facultés ou des institutions, dans des domaines aussi divers que : la comptabilité, la finance, le génie industriel, l’enseignement, la musique et les langues orientales…
Ils ont revêtu leur plus bel uniforme pour l’occasion et ont reçu leurs affaires scolaires (cartables, trousses, crayon, cahier….) pour passer une année pleine d’enrichissement et de nouvelles connaissances.
Pendant les vacances scolaires de janvier et février, la région d'Arequipa dont Pachacutec a subi de fortes pluies ce qui a entrainé quelques inondations, dégradation des routes. La Casa Hogar Nino Jesus n'a pas échappé à ces problèmes de dégât des eaux puisque la bibliothèque et quelques chambres se sont retrouvées envahies par cette pluie.
Grâce à une donatrice, la Casa a pu entreprendre des travaux de rénovation du toit de la bibliothèque mais aussi des chambres destinées aux adolescents et jeunes adultes de la maison. Nous tenons à remercier sincèrement Heather qui de par sa générosité nous a permis d'améliorer les conditions de vie.
La maison a besoin de travaux de rénovation et d’entretien. D’une manière prioritaire, il faudrait rénover une chambre de bains ainsi que certaines parties de l’infrastructure de la maison, faire l’achat et l’installation d’un nouveau portail d’entrée, acheter et procéder à la pose de deux chauffe-eau solaires, repeindre certaines parties de la maison, et refaire le mur périmétrique visant à assurer une meilleure protection des lieux.
Lorsqu’ils sont admis au centre, les jeunes n’ont souvent jamais fréquenté l’école et présentent parfois certains déficits. Ils peuvent difficilement fréquenter les écoles de l’État qui ont peu de moyens, comportent un nombre élevé d’élèves dans chaque classe et où l’on « oublie » les jeunes ayant des besoins spécifiques. Pour cette raison, nous avons fait le choix de maintenir les plus jeunes (qui ont entre 6 et 12 ans) dans une école primaire où l’encadrement est meilleur.
Le coût des études est élevé et nous constatons que nous aurons des difficultés à continuer d’assumer le financement des études. Un organisme européen a cessé de nous aider en ce sens et le financement principal de la Fondation Formons une Famille cessera en 2011. En conséquence, nous devons parfois, en ce qui a trait aux études supérieures, orienter des jeunes vers des études plus économiques, ce que nous trouvons fort dommage.
L’idée de création d’un atelier polyvalent afin d’accompagner des adolescents ou jeunes adultes du foyer, ainsi que d’autres jeunes des environs, dans leurs premières expériences professionnelles, ne date pas d’hier. Nous devrions recevoir prochainement de la municipalité de Cerro Colorado un terrain de 4,000 mètres carrés afin d’y construire ce centre de formation destiné aux jeunes pouvant difficilement suivre une formation « traditionnelle » et qui sont incapables de terminer leurs études secondaires. Cet atelier polyvalent d’insertion au travail pourrait par exemple être destiné à des activités de menuiserie, d’artisanat, d’informatique ou de cuisine.
Des projets de financement ont été soumis à de nombreux organismes et nous espérons que la construction pourra débuter dans quelques mois. Nous devrons par la suite voir à la mise sur pied et au fonctionnement de cet atelier de formation. À cette fin, nous avons un besoin urgent de fonds.
Maintenant que la maison fonctionne et que les enfants s’y sentent bien, le Père Alain Marie aimerait créer un nouveau centre d’accueil pour des adolescents de plus de 12 ans. Ce centre pourrait loger quelques jeunes fréquentant un centre de formation qui devrait vraisemblablement ouvrir ses portes d’ici un an ou deux. La tâche est difficile et nécessite beaucoup de temps et de préparation. Néanmoins, il est important de pouvoir tendre la main à ces jeunes, livrés à eux même dans les rues d’Arequipa, afin de leur donner les clefs d’un avenir meilleur. Ce projet requiert l’apport de ressources matérielles, financières mais aussi humaines. Pour que ce projet voie le jour, il faut trouver le financement nécessaire pour la construction. Ce centre pourrait s’intégrer à l’Institut de formation que nous souhaitons mettre sur pied d’ici peu.
Avant de lancer ce projet, il faudra que nous soyons sûrs de trouver la personne ou le couple adéquat capable de s’en occuper, car le Père Alain Marie ne pourra prendre en charge ces deux maisons.
Les deux véhicules existants ont plus de vingt ans et nécessitent des réparations de plus en plus coûteuses et fréquentes. De plus, les pièces de rechange sont souvent plus chères qu’elles le seraient en Amérique du Nord ou en Europe. L’un de ces véhicules a pratiquement atteint la fin de sa vie utile, et devrait être remplacé à plus ou moins court terme. Nous considérons qu’il présente des risques pour la sécurité des jeunes. Le second (il est remisé depuis plus d’un an et a besoin d’un nouveau moteur et d’une transmission) est malheureusement fort coûteux à faire fonctionner, puisqu’il consomme énormément d’essence.
Trois personnes des environs viennent aider le père Alain quelques heures par semaine. Une première s’occupe de la supervision de la période d’études, une seconde de l’entretien et une troisième l’aide dans la vie quotidienne du centre. Le père Alain a un emploi du temps fort rempli, puisqu’il est en charge d’une paroisse de près de 12 communautés, qui doivent bénéficier de services liturgiques autant pendant la semaine que les samedis et dimanches.
Les jeunes de la Casa Hogar ont besoin de vivre à l’intérieur de structures très bien définies, et le père Alain ne peut tout faire seul. Il a besoin d’aide, notamment pour la préparation des repas, l’entretien de la maison, mais aussi pour assurer une présence psychologique face aux enfants et maintenir des liens avec d’autres organismes. L’embauche de personnel constitue donc une priorité, d’autant plus que les lois péruviennes ont défini certaines normes de fonctionnement pour chaque institution travaillant dans ce domaine d’activité. Le cuisinier et la personne responsable des finances ont cessé d’effectuer leur travail il y a peu de temps, ce qui est compensé par l’arrivée de bénévoles. Cependant, il faudra prioritairement procéder à l’embauche de personnel, tout en sachant que les salaires payés ne permettent pas toujours d’obtenir un personnel stable et motivé.
Des caisses de vêtements et d’articles scolaires sont arrivées du Canada il y a peu de temps, et ce, avec l’aide de la Fondation Formons une famille. En fonction du coût d’envoi, nous évaluerons la possibilité de procéder à d’autres envois similaires. Déjà, des articles d’hygiène dentaire commencent à s’accumuler au Canada pour être envoyés au centre. Nous aimerions également recevoir de l’outillage pour le fonctionnement de l’atelier de formation dont la construction devrait débuter prochainement.
Le père Alain est d’origine française, et il a su créer et maintenir un réseau de personnes et d’organismes lui venant en aide. Ce réseau a surtout ses racines dans le Nord Ouest de la France. Or, le financement de ces associations est difficile à obtenir, et le réseau éprouve des difficultés à attirer de nouveaux bénévoles et à maintenir le niveau actuel de financement. Un organisme français, Un enfant au Pérou, semble vouloir aider le centre et y envoyer des bénévoles. Par ailleurs, depuis quelques années, un réseau québécois est en voie de se consolider.
Ces bénévoles ou réseaux peuvent faire parvenir des fonds et parrainer des jeunes. Or, il est également important que des jeunes (…) et des moins jeunes visitent la Casa Hogar, qu’ils voient comment les dons sont utilisés et qu’ils se rendent compte de la dynamique existante en Amérique du Sud. Nous comptons également sur l’appui de gens qui peuvent aider à effectuer divers travaux d’entretien ou de peinture, de mécanique, aider à réparer les vieilles bicyclettes, etc. Les jeunes apprécient toujours énormément le fait que d’autres puissent les aider à faire leurs devoirs, qu’on leur apporte des vêtements, qu’on puisse aider à préparer des plats différents ou seulement leur offrir une présence adulte.